La PKR (Photokératectomie Réfractive)
Défauts visuels concernés : myopie, astigmatisme et hypermétropie.
Indications : faibles défauts visuels, cornées fines et professions réglementées.
La PKR (Photokératectomie Réfractive) est une technique réalisée à l’aide du laser Excimer. Ce fut la première technique laser employée en 1987 aux Etats-Unis et 1993 en France pour corriger la myopie. Aujourd’hui, elle est toujours utilisée dans certains cas.
La PKR consiste à remodeler la cornée en appliquant directement le laser sur la surface de l’œil après avoir retiré au préalable la couche superficielle de la cornée (épithélium).
L’opération se pratique sous anesthésie topique, c’est à dire avec de simples gouttes de collyres instillées quelques secondes avant l’intervention qui vont rendre l’oeil insensible. Elle est donc indolore pour le patient pendant l’intervention. Sa durée est courte (quelques minutes).
L’épithélium est au préalable retiré par grattage au moyen d’une brosse mécanique ou à l’aide d’une solution d’alcool à 30° contrôlé. Ce qui donne alors accès à la membrane de Bowman sur laquelle le laser Excimer va être appliqué avec une grande précision. Chaque impact laser retire un 1/4 de microns de tissu cornéen sur un diamètre de 0.95 millimètres. Le nombre d’impacts est calculé par ordinateur et varie selon l’importance du ou des défauts à corriger.
Pour corriger la myopie, le centre de la cornée sera ainsi sculpter sur une surface de 5 à 7 millimètres (zone optique). La cornée devenue moins bombée permet aux rayons lumineux de se focaliser précisément sur la rétine. La myopie est ainsi corrigée.
La PKR est efficace pour corriger les myopies faibles ou moyennes de -1 à -5 dioptries, les hypermétropies de +1 à +3 dioptries et les astigmatismes jusqu’à 3 dioptries.
Les inconvénients de l’opération PKR résident dans la récupération (douleur postopératoire) de 48 à 72 heures, temps nécessaire à la cicatrisation de l’épithélium et, dans certain cas, dans l’apparition d’un voile cicatriciel (haze) susceptible de retarder la récupération visuelle. Ce voile est le plus souvent minime mais dans de rares cas, il peut être assez dense pour gêner la vision pendant plusieurs mois et nécessiter un retraitement pour retrouver une vision normale.
Dans certain cas, le résultat postopératoire peut mettre en évidence une régression visuelle due à la cicatrisation qui nécessite aussi un retraitement. Cette nouvelle intervention n’est possible qu’après un délai de 8 à 10 mois après la première chirurgie, son objectif étant d’augmenter le confort visuel.
L’avantage du laser Excimer de surface demeure l’absence de réalisation du capot cornéen. La technique PKR reste une solution si la cornée est trop fine pour être traitée par LASIK ou LASIK 100% laser ou pour des nécessités d’aptitude professionnelles ou encore pour des sports ou métiers à contact potentiel avec l’œil.
Les suites opératoires sont plus longues que pour le LASIK, la cicatrisation nécessite 3 à 7 jours, la récupération visuelle une semaine environ, reculant d’autant la reprise du travail.